La décision portant l’autorisation de la reprise de l’importation des véhicules moins de 3 ans doit être accompagnée par une baisse des taxes afin de permettre aux citoyens d’en bénéficier. C’est ce qu’ont indiqué des membres du Conseil de nation, mercredi, lors de la séance consacré au débat autour de la Déclaration de politique générale du Gouvernement.
Le chef de l’Etat a donné, dimanche dernier, lors d’un Conseil des ministres, son aval pour la reprise de l’importation des véhicules mois de 3 ans. La décision a été accueillie avec euphorie et a suscité un grand engouement chez les citoyens. Ces derniers ont cependant vite déchanté en apprenant que ces voitures peuvent revenir plus chères que s’ils en achètent localement.
Ce n’est pas parce que les voitures coûtent aussi chères en France, mais à cause surtout des taxes auxquelles l’importation est soumise. Le client doit en effet payer trois taxes, en plus des 19% de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée), il est également appelé à verser 30 % de droits de douane et 2% de taxe TCS et autres. Ce qui fait qu’il payera environ 57% de plus sur le prix réel de la voiture.
Appel à la révision du système douanier
Ce qui est considéré aberrant pour plus d’un parmi les citoyens et les spécialistes qui estiment que ces taxes n’encourageront pas l’importation des voitures. C’est l’avis d’ailleurs même des sénateurs qui ont soulevé ce problème, mercredi, lors de la séance plénière consacré au débat autour de la Déclaration de politique générale du Gouvernement.
Certains membres du Sénat ont en effet profité de cette rencontre pour attirer l’attention du gouvernement sur cette situation et l’appeler, en outre, à revoir le montant de ces taxes afin de permettre aux citoyens algérien d’importer des véhicules. C’est le cas à titre d’exemple Mohamed Réda Boussahla, du tiers présidentiel, qui a exhorté le gouvernement à réviser le système douanier pour accompagner l’importation des voitures, mais aussi des tracteurs agricoles.