Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a fait savoir hier que la 9e réunion du Conseil des ministres chargés du Commerce dans la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), a « validé l’offre algérienne relative aux exonérations temporaires sur les grilles tarifaires ».

Rendu public lundi, le communiqué du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations (MCPE) faisant état de cette validation a fait savoir que c’est Accra, la capitale du Ghana, qui a abrité la veille la 9e réunion du Conseil ministériel de la ZLECAF. « 29 offres seulement ont été acceptées sur un total de 46 offres déposées auprès du Secrétariat de la ZLECAF, en vue de s’assurer de leur conformité aux mesures et aux modes convenus », fait savoir le communiqué. 

Le ministère a expliqué par la même voix que le document portant la validation en question constitue «un outil principal pour le lancement effectif des échanges commerciaux interafricains, en comptabilisant un démantèlement tarifaire progressif sur une durée de 5 années pour 90% des tarifs douaniers et pour une durée de 10 ans pour 7% des tarifs douaniers». Le taux des 3% restants, ajoute le ministère, demeure «non concerné par le démantèlement tarifaire et sont connus principalement pour être des produits très sensibles, qui sont déterminés par chaque pays». 

Il est noté que c’est le Conseil des ministres du Commerce de la ZLECAF qui donnera, en outre, « les directives politiques nécessaires aux négociateurs pour la finalisation des questions en suspens, notamment le lancement des échanges commerciaux dans le cadre de cette zone ».

Il est rappelé, par ailleurs, que le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, prend part en présentiel, pendant deux jours, lundi et mardi, aux travaux de la réunion ministérielle consacrée à « l’examen et l’adoption des recommandations et des résolutions issues de la 11e réunion du Comité des hauts fonctionnaires chargés du commerce de la ZLECAF, tenue durant la période allant du 20 au 23 juillet, ayant trait au commerce des marchandises et des services, à l’investissement et aux droits de la propriété intellectuelle ». 

Les échanges commerciaux interafricains font l’objet depuis quelques années de « restructuration » et d’ «organisation» importantes à travers leurs différents volets et chapitres notamment depuis la création de la ZLECAF. L’objectif étant, en évidence, de connecter les Etats africains entre eux et par là, les arrimer au commerce du reste du monde. La référence aux nombreuses réunions que tiennent régulièrement les animateurs des multiples départements de cette zone «commerciale » le montre aisément. 

L’on rappelle d’ailleurs qu’Accra a abrité les 24 et 27 janvier dernier, une réunion des ministres du Commerce de la ZLECAF qui devait d’abord, comme c’est de tradition, « examiner et adopter les recommandations prises lors de la 7e réunion du Conseil ministériel de la ZLECAF portant essentiellement sur les règles d’origine encore en suspens, notamment celles liées aux textiles et à l’habillement et l’accès aux marchés africains pour le lancement effectif des échanges commerciaux ».

La réunion devait aussi débattre, avait précisé le ministère de Rezig, « du projet de décision relatif à la Zone de libre- échange continentale qui a été soumis à la 35e session ordinaire du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) qui s’est tenue les 5 et 6 février dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie. Une autre rencontre ministérielle devait avoir lieu le lendemain «pour donner les orientations nécessaires sur les règles d’origine en suspens relatives aux produits automobiles et aux textiles»