Invité s’exprimer sur le système de contractualisation dans le système de santé, le président du Syndicat national des professeurs et chercheurs universitaires, M. Rachid Belhadj, a d’abord posé le cadre global de la politique sanitaire en Algérie.
La problématique est en effet celle de trouver les sources de financement pérennes tout en garantissant l’accès de tous les citoyens à des soins de qualité. Principe de tout temps consacré par l’Etat algérien, depuis la gratuité des soins instituée en 1973 jusqu’à la dernière Constitution en passant par les Loi sanitaire de 1985 et 2018.
L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, n’omet pas de souligner dans ce sillage que l’Algérie est le pays qui vient en tête des pays voisins et consacre une enveloppe de pas moins de 2,3 milliards de dollars en 2022, alors que persiste paradoxalement le phénomène des transferts vers l’étranger pour les soins, attestant de l’insuffisance des prestations dans nos structures sanitaires en dépit des moyens colossaux déployés par l’Etat.
Le directeur des activités médicales et paramédicales au CHU de Mustapha Pacha ajoute que cela fait près de trente ans que la réflexion a été lancée au sujet de la contractualisation dans le système de santé et dont la mise en œuvre devait avoir lieu en 2007.
« L’idée date en effet de 1993, et on a basculé du système dit forfaitaire vers celui de contractualisation. Ce concept est connu de par le monde et existe dans beaucoup de pays suite à des réformes », précise-t-il, expliquant qu’il s’agit d’un système basé surtout la dimension humaine en matière de prise en charge sanitaire complète tout en améliorant la qualité de service et la prise en charge de tous les acteurs ».
Par ailleurs, le professeur soulève un aspect important, voire déterminant, pour la modernisation du système de santé, à savoir sa numérisation.