Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohammed Abdelhafid Henni, s’est dit aujourd’hui optimiste quant à l’abondance de la production de blé au cours de cette saison. Lors de son passage à l’émission «90 Minutes Economie» diffusée par la chaîne Ennahar TV, le ministre de l’Agriculture a également indiqué que «chaque agriculteur doit accroître sa production». Parallèlement, le ministre de l’Agriculture a estimé que la récolte pour cette année oscillera entre 30 et 32 millions de quintaux.

Il a notamment appelé les agriculteurs à suivre les instructions données par le ministère, réaffirmant que «l’Etat soutiendra les agriculteurs. L’invité a affirmé que «les stocks actuels de blé tendre et dur peuvent couvrir les besoins du pays jusqu’au mois de décembre 2022».

C’est-à-dire de quoi couvrir les besoins pendant sept mois pour un blé dont les quantités nécessaires sont assurées majoritairement par les importations à hauteur de 90%, contrairement au blé dur. « En plus de la production nationale de céréales, les approvisionnements seront honorés par les fournisseurs traditionnels de l’Algérie», a-t-il indiqué dans ce sillage. Et de souligner que les capacités de stockage dont dispose le pays peuvent atteindre les 66 millions de quintaux. «Le pays dispose d’espaces de stockage suffisants, dépassant les 44 millions de quintaux. Avec l’apport des capacités de stockage au niveau des minoteries et des semouleries, ces capacités s’élèveront à 66 millions de quintaux»>, a-t-il expliqué.

Le 17 mars, devant les députés, le ministre a indiqué que l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) se charge du programme d’importation et de constitution du stock stratégique de céréales, qui devrait suffire d’ici à août 2022. Auparavant, précisément en janvier 2022, le ministre avait évalué les capacités de stockages de l’OAIC à 28 millions de quintaux, soit moins de 16 millions de quintaux par rapport au chiffre révélé hier. Ce qui suscite des interrogations sur les capacités réelles de l’OACI qui, pour rappel, n’a collecté en 2021 que 13 millions de quintaux de blé sur une production globale de 27 millions. Une production en forte baisse (moins de 34%) par rapport à celle de 2020. En outre, le ministre de l’Agriculture a déclaré que «les agriculteurs ont le droit d’importer tout type d’équipement qui n’est pas produit localement».

Il y a lieu de noter que «l’autorisation d’importation du matériel agricole et d’équipements de production permettra de promouvoir les cultures stratégiques et industrielles en vue de l’utilisation d’un matériel intégré et moderne dans les différentes filières agricoles à même de réaliser une production conforme aux normes internationales».

Henni a également indiqué que « les licences d’importation de matériel agricole seront accordées à partir du second semestre » .