Le président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP) assure que l’industrie pharmaceutique et la production des médicaments ont connu, ces dernières années, une «croissance signifiante» en Algérie et exprime son souhait de voir le marché pharmaceutique s’assainir «un peu plus» afin de «pouvoir éradiquer» certaines habitudes chez des acteurs de la profession.

Contacté par nos soins, le docteur Abdelwahid Kerrar soutient en effet que la pharmacie est un secteur où l’informel «n’a pas de place pour prospérer», et regrette, à ce propos, les «effets collatéraux» sur le marché national, avec notamment des entorses à la déontologie par certains. «Ceci a engendré des comportements non éthiques qui se sont développés, chemin faisant, lorsqu’ils ne sont pas réprimés, ce qui les a encouragés à continuer leurs méfaits», a-t-il relevé, faisant part de la détermination du conseil de l’Ordre national des pharmaciens à lutter et à sévir contre ces pratiques qui nuisent fortement au métier de pharmacien.

Le président de l’UNOP se félicite par ailleurs sur les belles performances réalisées dans ce secteur, et rappelle qu’il existe des entreprises et des acteurs citoyens qui activent dans une profession réglementée et s’acquittent le plus normalement du monde de leurs impôts.

Et de souligner : Le défi pour les pharmacies d’officine, des pharmacies hospitalières ou des industriels est d’être au service du malade et du citoyen. Le pharmacien est un outil indispensable pour accompagner les objectifs de santé publique, surtout que notre pays est arrivé à couvrir plus de 60% de scs besoins en matière de produits pharmaceutiques.

En dix ans, nous avons enregistré un énorme saut vers l’avant. L’Algérie a réussi à faire face et à maîtriser la pandémie de la Covid-19 en s’appuyant sur son tissu industriel. les fabricants algériens et la mobilisation de tous les acteurs de la santé. Quant aux futurs défis, il s’agit d’aller vers des aires ihérapcutiques qu’on ne maîtrise pas encore, et surtout d’aller vers l’export, parce au’au- jourd’hui, l’Algérie dispose d’une industrie qui peut, non seulement,couvrir la demande locale, mais aussi elle a la possibilité d’aller conquérir de nouveaux marchés extérieurs».

Kerrar juge, sur un autre registre, important de créer des poste d’emploi pour les jeunes universitaires promus chaque année, de faire la rétention de la matière grise algérienne, en la valorisant, et d’organiser le cadre réglementaire qui en train d’être fait. «iVlais il faut aussi, poursuit-il. trouver des financements, comme c’est le cas avec le Fonds créé pour les start-up. On doit mettre tout cela en branle, pour que nos jeunes soient orientés vers des projets individuels ou collectifs.pour le bien de notre santé.» Le président de l’UNOP a rappelé cependant que la relation entre les acteurs de la santé est définie par la loi etdétcrminéc par les règles de la déontologie. «Une loi que chaque acteur devrait respecter à la lettre pour donner une bonne image aux métiers de ce secteur très sensible», conclut-il . 

Journal el moudjahid .