L’Algérie continue de dresser les obstacles à l’importation des produits finis. La dernière mesure en date a été prise par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.

Elle a été répercutée ce mardi 17 mai aux banques de la place d’Alger par l’intermédiaire de l’Association des banques et établissements financiers (Abef).

Que dit cette nouvelle note qui a été publiée sur les réseaux sociaux ? En fait, il s’agit d’une précision apportée à une précédente décision prise par le département de Kamel Rezig instaurant une nouvelle condition pour l’importation des produits pour la revente en l’état.

Cette décision, qui a été également répercutée le 24 avril dernier aux banques par l’Abef, oblige les importateurs de produits destinés à la revente en l’état de fournir aux banques un document délivré par l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex). Ce document est exigé dans le dossier de domiciliation des opérations d’importations.

Cafouillage

Les importateurs sont dans l’obligation de consulter une plateforme mise en place par le ministère du Commerce pour vérifier l’indisponibilité en Algérie des produits qu’ils veulent importer en Algérie.

Cela signifie-t-il que les articles disponibles en Algérie ne sont pas autorisés à l’importation ? Est-ce que cela signifie la fin des marques franchisées de vêtements, chaussures, produits alimentaires, cosmétiques, etc. ?

Comme souvent ces derniers mois, ni l’Abef, ni le département de Kamel Rezig ne le mentionnent clairement dans leurs notes.

Mais un autre problème a surgi. Après une première tentative d’appliquer la décision de Rezig, les banques ont buté sur des difficultés et ont demandé à l’Abef des précisions pour savoir si certains produits sont concernés par cette mesure, à savoir les intrants destinés à la production, les produits pharmaceutiques, les produits stratégiques destinés aux différents marchés publics, l’importation, etc.

Après avoir posé le problème au ministère du Commerce, l’Abef est revenue avec une réponse aux banques pour clarifier la situation :  « Toutes les marchandises importées et destinées à la revente en l’état sont concernées par cette procédure obligatoire ».

Donc, les importateurs de produits finis sont obligés de joindre la nouvelle attestation aux dossiers de domiciliation bancaire de leurs opérations d’achat à l’étranger de produits destinés à la revente en l’état.