Depuis sept ans déjà, les Douanes algériennes se sont concrètement impliquées dans le processus de facilitations accordées aux exportateurs nationaux. Les délais de dédouanement des marchandises destinées à l’export ont été significativement réduits, rendant l’opération d’export plus fluide, rapide et moins contraignante.
« Je peux confirmer que, depuis novembre 2015, nous n’avons aucun problème à l’export, au niveau des services des Douanes. A l’époque, le directeur général de l’institution avait diffusé une instruction à tous les bureaux des Douanes les sommant de prendre toutes les dispositions nécessaires pour faciliter les opérations d’exportation, même si le dossier est incomplet», témoigne Ali bey Naceri, ancien président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal).
Selon lui, cette instruction est devenue «la référence » en matière de procédures douanières liées aux opérations d’export, si bien qu’elle a été réintroduite dans la loi de finances 2022. «Honnêtement, les Douanes sont devenues les grands partenaires des exportateurs algériens», souligne M. Naceri.
Et d’expliquer : «L’opération de dédouanement des marchandises, qui durait il y a quelque temps 3 ou 4 jours, s’est grandement améliorée et ne nécessite, actuellement, qu’une demi-journée au maximum ». Les améliorations introduites sur les opérations d’exportation ne se sont pas limitées au seul aspect douanier.
De nouvelles mesures ont été également prises pour allonger le délai de rapatriement des devises provenant des exportations, comme le prévoit la loi en vigueur. Alors que ce délai était, il y a quelques années, de 120 jours, l’administration de la Banque d’Algérie a fini par le ramener à 360 jours, sur demande insistante des opérateurs économiques.
Si les progrès enregistrés en matière de facilitations procédurales sont certes louables, certains aspects liés notamment au rapatriement des capitaux restent à parfaire. Pour l’ancien président de l’Anexal, il faudrait maintenant porter une attention particulière au sujet de la «dépénalisation de l’acte d’exportation», en modifiant l’ordonnance 96-22 relative à la répression des fraudes et au flux de capitaux de et vers l’étranger.
Selon lui, les exportateurs souhaitent que le défaut de rapatriement ne concerne que les créances garanties par la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (Cagex). Tout en appelant à faire en sorte que l’exportateur puisse disposer librement de son compte devises, sans aucune restriction de la Banque d’Algérie, M. Naceri affirme que les exportateurs attendent toujours à ce que la réglementation les autorise explicitement à financer les opérations et prestations de services à l’étranger, à savoir le transit, le transport, le dédouanement et la publicité, à partir de leurs comptes devises.
Il faut dire, enfin, que grâce aux mesures décidées en faveur des exportateurs algériens, leur nombre ne cesse d’augmenter d’année en année. Aux dernières statistiques, pas moins de 1.400 s’aventurent sur les marchés mondiaux, faisant de l’activité export un métier à part entière.