La valeur de l’exportation des médicaments est de 5 millions de dollars par an. Nous avons une industrie pharmaceutique naissante qui est essentiellement tournée vers la consommation interne plutôt que vers l’exportation. L’Algérie couvre 60% de son marché interne.
Ce qui est peu pour un pays qui veut encourager les exportations hors hydrocarbures…
Oui, en effet, c’est peu et le marché national est très demandeur.
Donc, c’est un choix stratégique que d’orienter l’industrie pharmaceutique vers les besoins nationaux ?
Oui, parce qu’il s’agit prioritairement de satisfaire la demande interne. De plus, le secteur pharmaceutique n’est pas facile d’accès à l’international, car il y a des charges importantes. Il y a une réglementation, un enregistrement. Il est question aussi d’aspects liés aux procédures de la Banque d’Algérie qui n’offrent pas de facilitations à ce propos. De plus, les industriels et opérateurs économiques dans le domaine pharmaceutique ne misent pas essentiellement sur l’exportation car ils ont déjà un marché local à satisfaire.
Quelles mesures à prendre pour faciliter l’acte d’exporter ?
Il faut que la réglementation des changes facilite le payement des services, les enregistrements… On ne peut en effet procéder à l’enregistrement d’un médicament indispensable sans obtenir des facilitations dans ce sens. Il faut savoir que le secteur pharmaceutique est réglementé dans tous les pays du monde y compris chez nous. Et je pense qu’il y a des perspectives sérieuses avec le salon Pharma de Dakar.
Y a-t-il nécessité de favoriser l’acte d’exporter?
C’est clair, c’est une évidence et tout monde vous le confirmera. L’exportation est un objectif tracé par le président de la République qui s’est impliqué personnellement dans cette perspective en fixant un objectif de 7 milliard de dollars en 2022. Ce qui signifie que la volonté politique existe. Et nous avons sérieusement besoin d’exporter. L’acte d’exporter est bénéfique tant pour l’entreprise que pour l’économie nationales.
Mais il existe des insuffisances dans la couverture du marché locale du médicament …
Non, il n’y a pas d’insuffisances car le marché national est une prioritéet il est très demandeur. Mais nous importons aussi et l’objectif est aussi de diminuer les importations. Et c’est très important qu’il y ait des intégrations.